jeudi 31 août 2017

Troisième création du Saint-Esprit : l’Église



Extrait de "Traité du Saint-Esprit" de Mgr Gaume :


La Pentecôte (El Greco)
Ouvrons le Livre sacré et suivons pas à pas le récit de cette merveilleuse création. Il nous montrera que le Saint-Esprit a formé l'Église, comme il a formé Marie.

« Cum complerentur dies Pentecostes : Comme les jours de la Pentecôte s'accomplissaient (Act., II, 1). » La résurrection et l'ascension du Sauveur avaient été tellement ménagées, que la descente du Saint-Esprit devait, en vertu des nombres sacrés, avoir lieu aux fêtes de la Pentecôte mosaïque. De même qu'en ces jours, le Saint-Esprit avait, par le ministère des anges, donné à Moïse la loi de crainte, qui constituait définitivement les Hébreux, à l'état de nation et de nation séparée ; ainsi, il choisit ces jours solennels pour donner, en personne, la loi d'amour qui substituait l'Église à la synagogue, et constituait définitivement à l'état de nation universelle la grande famille catholique.

Voilà pourquoi la descente du Saint-Esprit n'eut pas lieu le jour même de la Pentecôte mosaïque, mais le lendemain, premier jour de la grande octave. On sait, en effet, que les Juifs célébraient la Pentecôte le samedi, et les apôtres la célébrèrent le dimanche. Choisir pour la régénération du monde le jour même de sa création et le jour où, par sa résurrection glorieuse, le Rédempteur avait triomphé de Satan, c'est là une de ces belles harmonies qu'on rencontre à chaque pas dans l'œuvre divine.

« Erant omnes pariter in eodem loco : ils étaient tous ensemble dans un même lieu. » Dès sa plus tendre enfance, Marie, renfermée dans le temple, s'était préparée avec soin à la visite du Saint-Esprit. À peine née du sang du Calvaire, l'Église s'était retirée dans le cénacle, afin de se préparer par le recueillement à la venue du Saint-Esprit et appeler ses faveurs. Cent vingt personnes composaient la jeune société. C'était chez les Juifs le nombre voulu pour former une communauté ecclésiastique ; car cent vingt personnes composèrent la grande synagogue sous Esdras, lorsqu'il rétablit l'état et te culte de la nation (Sepp., Hist. de Notre-Seigneur, t. II, 78).

Ne formant tous qu'un cœur, qu'une âme et qu'une prière ardente pour demander le Saint-Esprit, ils étaient dans le même lieu : in eodem loco. Ce lieu était le cénacle. Dans quel but le Saint-Esprit choisit-il le cénacle, pour le premier théâtre de ses révélations merveilleuses ? Parce que c'était le lieu le plus saint de la terre. C'est dans ce même cénacle que le Seigneur institua la divine Eucharistie, et qu'après sa résurrection il apparut à l'apôtre Thomas. C'est là aussi qu'en mémoire des plus grands prodiges fut bâtie la très-sainte Sion, la plus vénérable des Églises. Lieu sacré, témoin de plus étonnantes merveilles, que le Sinaï, le Jourdain, le Thabor ; heu béni, qui rappelait aux apôtres l'ineffable bonté du maître, ses divins discours, et leur première communion de la main même de Jésus. Comme ils devaient y revenir avec attendrissement et y rester avec amour (Alexand., in Vita B. Barnabe ap. Cor. a Lap.t in Act. I, 13) !

Ce cénacle était dans la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, et cousin de saint Barnabé (Baron., an. 34). Suivant deux illustres Pères de l'Église orientale, saint Hésychius, patriarche de Jérusalem, et saint Proclus, patriarche de Constantinople, le Saint-Esprit descendit au moment même où saint Pierre célébrait, au milieu des disciples, l'auguste sacrifice de la messe. Aussitôt qu'il a vu le corps de Jésus et senti l'ineffable parfum de cette chair immaculée, l'aigle divin se précipite du ciel. Admirable contraste ! L'Esprit de Dieu s'était séparé de l'homme, parce que la chair l'avait entraîné dans ses honteuses convoitises (Gen., VI, 3) : et le démon s'était emparé de l'humanité. Mais voilà que la chair très-pure de Jésus se présente devant Dieu. Aussitôt l'Esprit descend, attiré par toutes ses pures beautés, fasciné par toutes ses amabilités, et avec elle il demeure à jamais : et cette chair divine, multipliée à l'infini, étend à tous les lieux et à tous les siècles l'union du Saint-Esprit avec l'humanité.

« Et factus est repente decoelo sonus ; et il se fit tout à coup du ciel un bruit. » Chacune de ces divines paroles renferme un trésor de vérité. Il se fit tout à coup, sans que les apôtres s'y attendissent et sans aucune participation de leur part. Ainsi, nous apprenons que le Saint-Esprit répandait l'abondance de ses dons intérieurs et extérieurs par sa pure libéralité. Nous voyons encore la promptitude et la force de sa grâce, qui en un clin d'œil change les hommes terrestres en hommes célestes : Pierre en héros, Madeleine en sainte. Ô l'admirable ouvrier que le Saint-Esprit ! À son école point de délai pour apprendre, il touche l'âme et il l'enseigne : l'avoir touchée, c'est l'avoir enseignée (S. Greg., Hom. XXI, in Evang).

Du ciel : pour montrer que là est le séjour du Saint-Esprit, qu'il est Dieu et qu'il vient élever au ciel les apôtres et par eux le monde entier. Puissant levier ! « Aujourd'hui, s'écrie le grand Chrysostome, la terre pour nous devient le ciel, non par la descente des étoiles sur la terre, mais par l'ascension des apôtres dans le ciel. De l'univers, l'abondante effusion du Saint-Esprit fait un ciel unique, non en changeant la nature des êtres, mais en divinisant les volontés. Il trouve des païens, et il en fait des chrétiens ; des adorateurs du démon, des adorateurs du vrai Dieu ; des voleurs, des détachés ; des persécuteurs, des apôtres ; des femmes publiques, il les égale aux vierges. Il met en fuite la méchanceté et la remplace par la bonté ; la loi de haine universelle, par la loi d'amour universel ; l'esclavage, par la liberté.

« Pour opérer ces merveilles, tous moyens lui sont bons. Il prend les timides apôtres, et qu'en fait-il ? Il en fait des vignerons, et des pêcheurs, et des tours, et des colonnes, et des médecins, et des généraux, et des docteurs, et des ports, et des gouverneurs, et des pasteurs, et des athlètes, et des lutteurs triomphants. Des colonnes, ils sont les appuis et les fondements de l'Église. Des ports, ils abritent le monde contre les tempêtes des persécutions, des hérésies, des scandales. Ils en ont triomphé pour eux et pour nous ; ils en triomphent encore : ils en triompheront toujours. Des gouverneurs, ils ont remis l'humanité dans son bon chemin. Des pasteurs, ils ont chassé les loups et conservé les brebis. Des agriculteurs, ils ont arraché les épines et semé la graine de la piété. Des médecins, ils ont guéri nos blessures.

« Et afin que tu ne prennes pas mes paroles pour un vain langage, je mets sous tes yeux Paul, faisant toutes ces choses. Veux-tu voir un agriculteur ? Écoute : J'ai planté ; Appollon a arrosé, et Dieu a donné l'accroissement. Un constructeur ? Comme un habile architecte, j'ai posé les fondements. Un soldat ? Je combats, non en donnant des coups en l'air. Un curseur ? Depuis Jérusalem et les environs jusqu'en Illyrie et au-delà, aux Espagnes et jusqu'aux extrémités de la terre, j'ai tout rempli de l'Évangile de Jésus-Christ. Un athlète ? Pour nous la lutte n'est pas contre la chair et le sang, mais contre les puissances de l'air. Un général ? Prenez les armes de Dieu et revêtez la cuirasse de la foi, le casque du salut et le glaive du Saint-Esprit. Un guerrier ? J'ai combattu un bon combat, j'ai gardé ma consigne. Un triomphateur ? Une couronne de justice reposera sur ma tête. Ce que Paul fait à lui seul, chaque apôtre le fait, parce que le Saint-Esprit étant indivisible est tout entier en chacun (Serm. I de Pentecost).

« Tanquam advenientis Spiritus vehementis : ce bruit était comme celui d'un vent violent qui arrive. » Ce vent n'était pas le Saint-Esprit, mais son emblème. Pourquoi cet emblème et non pas un autre ? Pour montrer la force irrésistible du Saint-Esprit. De tous les éléments, le vent est le plus fort. En quelques minutes, il bouleverse l'Océan jusque dans ses profondeurs et élève jusqu'aux nues la pesante masse de ses eaux ; ou il déracine, comme en se jouant, des forêts séculaires. Vent impétueux, il rendra les apôtres ardents aux combats et invincibles dans la conquête du monde. Animée du souffle du Saint-Esprit, leur parole va faire tomber les idoles, ébranler les empires, confondre tous les potentats ; chasser les nuées sans eau de l'erreur et de la philosophie ; purifier l'air corrompu par vingt siècles de ténèbres nauséabondes ; amener des quatre points du ciel les nuages chargés de pluies fécondantes, activer dans les âmes la sève divine, et les pousser, à toutes voiles, comme des vaisseaux bien équipés, vers les rivages de l'éternelle Jérusalem (Corn, a Lap., in Dan., III).

« Et replevit totam domum : et il remplit toute la maison. » Au moral comme au physique, le vent ou le souffle est le signe de la vie. Principe de vie, le Saint-Esprit, figuré par ce vent, remplit toute la maison où se trouvaient les apôtres ; mais il ne remplit que celle-là. Ainsi, pour avoir le Saint-Esprit, il faut être dans la maison des apôtres, c'est-à-dire dans l'Église. « Le Saint-Esprit, dit admirablement saint Augustin, n'est que dans le corps de Jésus-Christ. Le corps de Jésus-Christ, c'est la sainte Église catholique. Hors de ce corps divin, le Saint-Esprit ne vivifie personne (Epist. III, Class. epist., 185. T. II, 995). »

Et ailleurs : « Qu'ils deviennent le corps de Jésus-Christ, s'ils veulent vivre de l'esprit de Jésus-Christ Seul le corps de Jésus-Christ vit de l'esprit de Jésus-Christ. Mon corps à coup sûr vit de mon esprit. Veux-tu vivre de l'esprit de Jésus-Christ ? sois dans le corps de Jésus-Christ. Est-ce que mon corps vit de ton esprit ? Mon corps vit de mon esprit, et le tien de ton esprit (Tract, xxvi, in Joan). »

Il la remplit tout entière, afin de montrer que l'Église, figurée par cette maison, remplirait un jour le monde entier du Saint-Esprit, par conséquent de lumière et de charité. Elle l'a fait. Cherchez à quelle époque l'humanité, tirée de la barbarie païenne, a commencé de marcher dans la voie de la véritable civilisation, vous, trouverez le jour de la Pentecôte. Partout où il n'a pas lui, le monde reste dans son antique dégradation. Partout où il baisse, reviennent les anciennes ténèbres, et le genre humain fait halte dans la boue, ou marche aux écueils. « Donnez-moi, dit saint Chrysostome, un vaisseau léger, un pilote, des matelots, des câbles, des agrès, tout l'appareil nécessaire à la navigation, mais pas un souffle de vent : n'est-il pas vrai que tout demeure inutile ? De même dans l'humanité. Malgré la philosophie, malgré l'intelligence, malgré la plus ample provision de discours, si le Saint-Esprit, qui donne l'impulsion, manque, tout est vain (Homil. de Spirit. sancto, T. III sub. fin. edit. vet.). »

« Ubi erant sedentes : où ils étaient assis. » Ce n'est pas sans raison que l'Écriture marque l'attitude de l'Église, au moment de la descente du Saint-Esprit. Le repos du corps est ici le symbole de la quiétude et de la royauté de l'âme : double disposition nécessaire pour recevoir le Saint-Esprit. La quiétude ; ce n'est ni dans le bruit extérieur du monde, ni dans le tumulte intérieur des passions, que le Saint-Esprit se communique aux âmes. La royauté ; il faut être roi de son âme pour recevoir le Saint-Esprit. Lui-même dit qu'il n'habite pas dans l'esclave du péché. La royauté ; ajoutons qu'il venait la donner à l'Église : royauté impérissable contre laquelle ne prévaudront jamais les portes de l'enfer.

« Et apparueruut illis dispertitae linguae : et il leur apparut des langues divisées. » Ces langues disaient aux yeux que le Saint-Esprit planait sur tous les habitants du cénacle : la sainte Vierge, les apôtres et les disciples, auxquels il allait communiquer la connaissance des langues des différentes nations, appelées au bienfait de l'Évangile. Pourquoi des langues ? Le monde avait été perdu par la langue ; c'est par la langue qu'il devait être sauvé. Pourquoi des langues visibles ? Le plus grand théologien de l'Orient en donne la raison : « Le Fils, dit saint Grégoire de Nazianze, avait conversé avec nous dans un corps sensible et palpable ; il était donc convenable que le Saint-Esprit apparût aux hommes sous une forme corporelle. Ainsi, comme le Verbe s'est incarné pour nous enseigner de sa propre bouche la voie de la vérité et du salut ; de même le Saint-Esprit s'est, pour ainsi dire, incarné dans des langues de feu, afin d'instruire les apôtres et les fidèles (Apud Corn, a Lap. in hunc locum). »

Le don des langues suppose la connaissance des mots et de leur signification ; l'accent ou la manière de parler ; la claire vue de toutes les vérités nécessaires au succès de la prédication apostolique, accompagnée dune prudence consommée, pour dire ce qu'il fallait et rien que ce qu'il fallait, au milieu de tant de difficultés et de périls, et en face d'une si grande variété de personnes et de conjonctures : tout cela fut donné aux apôtres.

Or, les dons de Dieu sont sans repentance, et le Saint-Esprit est toujours demeuré dans l'Église, tel qu'il descendit sur elle au cénacle. Le merveilleux don des langues s'est donc conservé dans l'Église catholique et dans elle seule, non-seulement par exception, comme dans saint Antoine de Padoue, saint Vincent Ferrier, saint François Xavier ; mais habituellement et perpétuellement pour chaque catholique.

Écoutons saint Augustin. « Quoi donc ! mes Frères, parce que aujourd'hui celui qui est baptisé ne parle pas toutes les langues, faut-il croire qu'il n'a pas reçu le Saint-Esprit ? À Dieu ne plaise qu'une pareille perfidie tente notre cœur. Au baptême tout homme reçoit le Saint-Esprit, et, s'il ne parle pas les langues de toutes les nations, c'est que l'Église elle-même les parle. Or, l'Église est le corps de Jésus-Christ. Je suis membre de ce corps qui parle toutes les langues ; je les parle donc toutes. Unis par les liens étroits de la charité, tous les membres de ce corps parlent comme parlerait un seul homme. L'Église est leur bouche, le Saint-Esprit leur âme (In Joan., Tract, xxxii, n. 7). »

« Tanquam ignis : ces langues étaient comme du feu. » Le vent et le feu étaient.des symboles éloquents du Saint-Esprit. Plusieurs fois réitérée, la mission de l'auguste Personne s'est manifestée par des signes analogues à chaque circonstance. « Au baptême de Notre-Seigneur, dit l'Ange de l'école, le Saint-Esprit apparaît sous la forme d'une colombe, oiseau très-fécond, pour montrer que le Verbe incarné est la source de la vie spirituelle. De là, ce mot au Père : C'est ici mon Fils bien-aimé ; par lui tous deviendront mes enfants.

« À la Transfiguration, il prend la forme d'une nuée lumineuse pour annoncer l'exubérance de la doctrine qu'il fera tomber sur le monde. De là ce mot : Écoutez-le. Aux apôtres il vient sous l'emblème du vent et du feu, parce qu'il leur communique le pouvoir du ministère dans l'administration des sacrements. De là, ces paroles : Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils seront remis. Et dans la prédication de la doctrine, prédication invincible et victorieuse de tous les obstacles. De là, ce mot : Ils commencèrent à parler diverses langues (I p., q. 43, art. 7, ad 6). »

Les langues du cénacle n'étaient pas un vrai feu, mais un feu apparent dont elles avaient la couleur, l'éclat et la mobilité. Le Saint-Esprit choisit le feu comme symbole, pour deux raisons. La première, parce que, étant l'amour en substance, il est lui-même un feu consumant : ignis consumens. Le feu échauffe, éclaire, purifie, s'élève en haut. Or, le Saint-Esprit fait tout cela dans les âmes. La seconde, parce que la loi ancienne fut donnée sur le Sinaï, par le feu, au milieu du feu (In dextera ejus ignea lex, Deuter., XXXIII, 2). Il fallait que la réalité répondit à la figure et que la loi nouvelle fût donnée par le feu et au milieu du feu ; mais sans éclairs ni tonnerres : attendu qu'elle est une loi non de crainte, mais d'amour.

« Seditque super singulos eorum : et ce feu en forme de langues se reposa sur chacun d'eux. Le texte sacré ne dit pas : Les langues se reposèrent, mais, le feu se reposa. Ce singulier révèle le profond mystère d'une langue unique et universelle, bien que divisée en plusieurs parties, suivant la diversité des nations qui devaient la parler et à qui elle devait être parlée. Il révèle encore l'unité du Saint-Esprit, dont cette langue était la langue.

Quel autre mystère dans ce mot, se reposa ! Une flamme sur la tête d'un homme était, aux yeux de la plus haute antiquité, le signe d'une vocation divine. C'était la première fois que ce phénomène se produisait chez les disciples du Nazaréen. En témoignant de la divinité du maître, il proclamait la grande mission confiée aux apôtres. C'est parle feu, symbole du Saint-Esprit, que Dieu avait autorisé les prophètes. C'est sous l'emblème du feu que les chérubins, qui accompagnent le char de Dieu, apparaissent à Ézéchiel (Is., vi, 6 ; Eccles., XLVIII 1 ; IV Reg., xxi, 11 ; Thren., I, 13 ; Ezech., I, 13). C'est dans un char de feu qu'Élie est enlevé au ciel.

Les prophètes et les chérubins de l'ancienne loi n'étaient que la figure des apôtres. Prophètes, ils ont annoncé les oracles divins, non à un seul peuple, mais à tous les peuples. Chérubins, ils ont conduit le char de Dieu dans le monde entier. « Chérubins de la terre, dit saint Grégoire de Nazianze, le Saint- Esprit les choisit pour son trône et repose sur eux, comme sur les chérubins du ciel (Orat. XLIV). »

Il repose sur eux, pour les consacrer docteurs du monde et pour montrer qu'ils sont des hommes tout célestes, doués par conséquent d'une sagesse et d'une éloquence divines. Il repose sur eux, ajoute saint Chrysostome, pour annoncer à tout l'univers qu'il demeure avec eux et avec leurs successeurs, jusqu'à la consommation des siècles (Apud Corn, a Lap. in act., II, 3). Demeure permanente qui, assurant à l'Église l'infaillibilité de tous les jours et de toutes les heures, confond d'avance toutes les hérésies et condamne au scepticisme, toute raison rebelle à l'enseignement catholique.




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