jeudi 3 novembre 2016

Méditation : La voie qui conduit au Ciel est étroite


Le jugement dernier (Fra Angelico)



LA VOIE QUI CONDUIT AU CIEL EST ÉTROITE

Entrez par la porte étroite, parce que la porte de la perdition est large, et le chemin qui y mène est spacieux, et il y en a beaucoup qui y entrent. Que la porte de la vie est petite ! que la voie qui y mène est étroite ! et qu'il y en a peu qui la trouvent (Matth. 7. 13-14).



I. Point. — Le chemin du salut est pénible pour la nature ; mais il faut en considérer le terme.

Instruite dès mon enfance des mystères de notre sainte foi, j'ai appris que chaque homme, naissant coupable du péché d'Adam, est sujet à tous les mauvais penchants qui en sont la suite funeste : j'ai appris que Jésus, Dieu fait homme pour nous sauver, nous avait enseigné la pratique, donné l'exemple et mérité la grâce des vertus contraires à ces penchants, mais que pour profiter d'un si précieux avantage, il fallait travailler, combattre, se faire violence. Cette parole : Oh ! que la porte de la vie est petite, et que la voie qui y mène est étroite, ne doit donc point me sembler étrange ; j'ai éprouvé moi-même tant de fois combien il est gênant et pénible, de résister à ses penchants. Loin donc de me décourager en considérant l'âpreté des sentiers du salut, je dois m'animer d'une grande ardeur, puisque le Ciel en est le terme ; je dois n'envisager qu'avec effroi la voie large et spacieuse où marchent ceux qui, accordant tout à leurs passions, ignorent la pratique de la mortification chrétienne, car cette voie aboutit à l'enfer. Ô mon Dieu, je vous remercie de toutes les grâces que vous m'avez prodiguées pour me retirer du chemin de la perdition ; ayez pitié des malheureux qui y sont engagés, et préservez-moi du malheur d'abandonner jamais la voie pénible, mais sûre, dont j'apprécie en ce moment tout l'avantage.


II. Point. — Le chemin des impies n'est pas exempt de peines ; la grâce adoucit aux justes la voie étroite du salut.

Le chemin de la perdition est large au commencement, et il y en a beaucoup qui y entrent ; mais quand ils y sont engagés ; ils y rencontrent des épines qui les déchirent, des bourbiers qui les souillent, des monstres qui leur font de cruelles blessures et quelquefois les dévorent. Les passions qu'on flatte semblent douces d'abord ; mais comme leur nature est d'être insatiables, elles ne tardent pas à exercer un empire tyrannique dans le cœur qui ne les a pas réprimées au commencement : ce pauvre cœur est sans cesse agité de mille mouvements contraires ; pour lui, le chagrin naît de la privation, le dégoût suit la jouissance; la jalousie lui fait un supplice du bonheur de ses frères ; ses désirs le tourmentent et ses soins le consument : les remords de sa conscience viennent se joindre à tout le reste pour le rendre malheureux. Il n'en est pas de même de ceux qui entreprennent courageusement de se vaincre pour plaire à Dieu et mériter le Ciel : leurs premiers efforts sont récompensés par une abondance de grâce qui leur procure un doux rafraichissement au milieu de leurs travaux et les remplit de force pour en entreprendre de plus grands encore ; le chemin dans lequel ils marchent est par lui-même étroit et difficile ; mais ils sont soutenus par la main puissante de Jésus et conduits par son Cœur ; ce Cœur divin leur ménage avec sagesse des moments de repos où il leur fait oublier toutes leurs fatigues par les douceurs de son amour. Dans le temps même où ils ne sentent pas la sainte suavité des consolations célestes, leur âme jouit de la paix, et ils sont soutenus par l'espérance bien fondée de recevoir un jour le Ciel pour prix de leurs travaux. Il est donc vrai, mon Dieu, que même dès cette vie, vos serviteurs sont plus heureux que les mondains... Hélas ! pourquoi en est-il si peu qui le comprennent ? C'est parce que la plupart des hommes ne connaissent ni vous, ni votre joug aimable : ne permettez jamais, Seigneur, que je partage leur folie ; assurez et pressez mes pas dans une voie qui n'est étroite qu'en apparence, puisque l'onction de votre grâce la rend si douce et si facile à parcourir.


Extrait de « Méditations selon la méthode de Saint Ignace » (Tome II).





Pratique : Combattre avec beaucoup de générosité nos penchants vicieux, surtout celui qui domine le plus en nous.




Écoutez cette prédication sur le Principe et fondement : L’homme est créé pour louer, révérer et servir Dieu, de l'Abbé Vérité.


Reportez-vous à Première Méditation sur le petit nombre des Élus : Le nombre de ceux qui seront sauvés est très-petit, selon ce que la Foi nous enseigne, Sermon sur l'Enfer, par M. J.-M.-B. Vianney, Du jugement et des peines des pécheurs, Personne n'est-il revenu de l'Enfer ?, Méditation sur la voie étroite, Méditation sur l'éternité des peines de l'Enfer, De la méditation de la mort, Enseignement de l’Église sur le Purgatoire, Litanies de la bonne mort, Dévotion en faveur des âmes du Purgatoire, Les âmes du Purgatoire ont besoin de nos prières, Les indulgences pour les fidèles défunts, La pensée du Purgatoire doit nous inspirer plus de consolation que d'appréhension, Offrir sa journée pour les âmes du Purgatoire, Motifs qui doivent nous engager à secourir les âmes du Purgatoire, Vision de l'Enfer de Sainte Thérèse d'Avila, Litanie pour les âmes du Purgatoire, Nous devons secourir tous les morts, même ceux que nous croyons déjà au Ciel, Méditation pour le jour des morts, Les différents moyens de soulager les morts, La pensée du purgatoire porte notre cœur à la pratique des vertus chrétiennes, La pensée du Purgatoire nous instruit sur la gravité du péché véniel, Quelles sont les âmes qui vont en purgatoire, La pensée du purgatoire nous prouve la folie de ceux qui ne travaillent pas à l'éviter, Pour éviter le purgatoire endurons nos afflictions en esprit de pénitence, Languentibus in Purgatorio, prose à la Sainte Vierge Marie pour les défunts, Méditation pour le jeudi de la deuxième semaine de Carême, Traité du Purgatoire de Sainte Catherine de Gênes, Le retour du règne de Satan par la négation du dogme de l'Incarnation, Litanies de Notre-Dame de Fatima, Traité de l'Enfer de Sainte Françoise Romaine, Sermon du Saint Curé d'Ars sur l'Enfer des Chrétiens, Demandez et vous recevrez, Quiconque entend mes paroles et les pratique sera comparé à un homme sage qui a bâti sa maison sur la pierre, Bienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des Cieux est à eux, Que votre nom soit sanctifié et Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir.