lundi 31 octobre 2016

Méditation : Demandez et vous recevrez


La pêche miraculeuse (Raphaël)



MOTIFS DE CONFIANCE DANS LA PRIÈRE

Demandez, et vous recevrez, cherchez, et vous trouverez, frappez, et on vous ouvrira (Luc.11, 9).



I. Point. — Dieu exauce toujours nos prières quand elles sont bien faites.

Demandez, et vous recevrez ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et on vous ouvrira. Il est impossible d'imaginer une promesse plus formelle et plus propre à inspirer la confiance, que celle que
nous fait Jésus par ces paroles : Demandez et vous recevrez. Un Dieu, la vérité éternelle, s'engage à répandre ses biens sur tous ceux qui les lui demanderont. Comment donc expliquer l'indigence spirituelle dans laquelle nous languissons ? Pourquoi sommes-nous dépourvues des dons célestes, puisque notre Jésus en est la source et qu'il s'est engagé à ne point nous les refuser ? Ah ! c'est que nous, ne les demandons pas, ou que si nous les demandons notre prière n'a point les qualités requises pour être exaucée. Jésus veut que non seulement nous demandions, mais que si nous n'avons point été exaucées d'abord, nous insistions par une recherche assidue des grâces que nous sollicitons ; il veut même que nous usions d'une sainte importunité, frappant à la porte de son cœur jusqu'à ce qu'il nous l'ait ouverte pour faire descendre sur nous les faveurs précieuses dont il est le trésor inépuisable, et c'est l'affliger sensiblement que d'abandonner la prière ou d'y manquer d'ardeur. Ô Mon Jésus ! trop souvent je vous ai causé ce déplaisir ; pardonnez-le-moi, je veux à l'avenir vous prier avec tant de ferveur et de persévérance, que vous ne puissiez rien me refuser.


II. Point. — Dieu aime surtout à exaucer les prières qui ont rapport aux choses du salut.

Le Cœur de notre bon Jésus désire tant nous exciter à une sainte confiance, qu'il n'est point satisfait des promesses multipliées, par lesquelles il s'engage à ne jamais rejeter nos prières ; il y joint les comparaisons les plus fortes et les plus touchantes. Est-il un Père parmi vous, dit-il, qui donnât à son fils une pierre lorsqu'il lui demanderait du pain, ou qui lui donnât un serpent lorsqu'il lui demanderait un poisson ? Si donc étant méchants comme vous êtes, vous savez néanmoins donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison, votre Père céleste qui est bon, donnera-t-il le bon esprit à ceux qui le lui demanderont (Matth. 6. 9-11). Quel sujet de confiance ! Dieu est notre Père et il est bon. Mais remarquons surtout les dernières paroles de Jésus : votre Père céleste donnera le bon esprit à ceux qui le lui demanderont. Ce bon esprit qui n'est autre que l'Esprit saint, troisième personne de l'adorable Trinité, est l'objet principal de la promesse du Seigneur ; nous sommes donc infailliblement assurés de l'obtenir, si nous le demandons comme il faut, et si nous l'obtenons, nous sommes assurées plus infailliblement encore d'être éclairées, fortifiées dans la pratique des vertus et conduites conséquemment au salut éternel avec facilité et douceur. Je vous rends grâces, ô mon Dieu, de ce que vous m'offrez de si précieux avantages, faites que je me montre toujours soigneuse d'en bien profiter.


Extrait de « Méditations selon la méthode de Saint Ignace » (Tome II).




Pratique : Prier avec plus d'ardeur et de confiance. — Élever souvent dans la journée notre cœur à Jésus pour lui demander le véritable esprit de prière.






Reportez-vous à Méditation sur les différentes manières de prier, Ne vous inquiétez point où vous trouverez de quoi manger, Bienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des Cieux est à eux, Confiance en la divine Providence, Secret de paix et de bonheur, par le Père Jean-Baptiste Saint-Jure, Que votre nom soit sanctifié, Quelles sont les âmes qui vont en purgatoire, Les embûches du démon et Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir.