samedi 17 septembre 2016

Méditation sur les Béatitudes : Bienheureux les pacifiques, parce qu'ils seront appelés enfants de Dieu


Un catholique ne doit pas seulement respecter les dix commandements, il doit également suivre les trois conseils évangéliques (esprit de pauvreté, de chasteté et d'obéissance) et pratiquer les Béatitudes.







SEPTIÈME BÉATITUDE. — ESPRIT DE PAIX.


Bienheureux les pacifiques, parce qu'ils seront appelés enfants de Dieu (Matth. 5. 9).



I. Point. — Nature et avantages de l'esprit de paix.

L'esprit de paix est un si précieux trésor aux yeux de Jésus, la sagesse éternelle, qu'il le place parmi les huit béatitudes ; tâchons de bien comprendre en quoi il consiste, quels fruits il doit produire et quelles récompenses on peut en espérer. L'esprit de paix est la disposition d'une âme assez maîtresse d'elle-même, ou plutôt assez unie à Dieu pour réprimer tout mouvement d'impatience, d'aigreur, d'indignation, afin de se maintenir dans la concorde avec le prochain, quelque injuste et quelque exigeant qu'il soit ; il tend aussi à empêcher les différends, à prévenir les querelles, à réunir les cœurs divisés ; pour l'acquérir, il faut un grand courage, car il ne peut jeter ses fondements que sur un oubli de nous-mêmes qui nous fasse préférer, le bien de la paix et la satisfaction du prochain à nos intérêts propres ; mais aussi les avantages qu'il procure sont inestimables ; un esprit pacifique est un ange consolateur pour toutes les personnes qui l'approchent ; plus que cela, on le regarde comme l'enfant de Dieu, et il l'est effectivement, selon l'expression de Jésus-Christ même.
Rappelons-nous les actes héroïques de douceur et de patience que cet esprit a inspirés à tant de saints : à un saint François de Sales, par exemple, qui, accablé d'injures par un homme injuste et emporté, lui dit avec le ton de la charité la plus tendre : « Mon ami, quand vous m'arracheriez un œil, je vous regarderais encore de l'autre de bon cœur. » Voilà ce que l'esprit de Jésus sait produire dans les cœurs qu'il possède. Ne veux-je pas l'attirer dans le mien par une bonne volonté constante, par des prières assidues, et l'y fixer par une généreuse fidélité ?


II. Point. — La doctrine de Jésus-Christ sur l'esprit de paix est confirmée par ses exemples.

Afin de mieux nous pénétrer encore de la doctrine de notre divin Maître, cherchons-en les exemples dans sa conduite, après en avoir reçu les préceptes de sa bouche sacrée. Jésus n'est venu sur la terre que pour faire l'office de pacificateur entre Dieu et les hommes ; il a embrassé pour cela les travaux les plus rudes ; il a oublié les intérêts de sa gloire, de son repos, de sa vie même pour accomplir cette grande réconciliation dont tous les avantages devaient être pour nous. Le détail de ses actions nous instruit d'une manière plus lumineuse encore, parce qu'elle est plus imitable ; à l'égard de ses disciples, il use d'une patience à toute épreuve, les supportant, les consolant, apaisant les contestations qui s'élèvent entr'eux par des leçons de sagesse et des paroles pleines de douceur. Il use d'une condescendance admirable à l'égard de tous ceux qui ont recours à lui ; ses ennemis eux-mêmes avec toute leur malice et leur animosité ne peuvent l'obliger à démentir son caractère ; il va jusqu'à leur épargner la confusion et la rage que leur causerait une connaissance trop détaillée de tous les miracles qu'il opère, en obligeant la plupart de ceux qui les ont obtenus à les tenir secrets ; il ne se résout à repousser leurs calomnies et à démasquer l'hypocrisie de leur conduite, que lorsque l'intérêt du peuple et la gloire de son Père l'y obligent. Quel admirable modèle ! ô Jésus ! vous avez bien raison de dire que les pacifiques seront appelés vos enfants, qu'ils seront bienheureux ; oui, mon Sauveur, ma béatitude consiste à rendre mon cœur conforme au vôtre ; daignez m'aider de votre grâce, et je vous promets de ne rien négliger pour me rendre digne de vous.



Extrait de « Méditations selon la méthode de Saint Ignace » (Tome II).






Pratique : Supporter en esprit de paix les offenses et les contrariétés de quelque part qu'elles nous viennent. — Travailler à réconcilier les pécheurs avec Dieu, par nos prières et tous les moyens de zèle qui sont en notre pouvoir.






Reportez-vous à Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolésBienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des Cieux est à eux, Bienheureux ceux qui sont doux, parce qu'ils posséderont la terre, Bienheureux ceux qui sont miséricordieux, Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir, Jésus maudit ce que le monde estime, Vous êtes le sel de la terre, Vous êtes la lumière du monde, Châtiment du scandale, récompense du zèle, Perfection que Jésus exige de ses disciples, Préceptes sur la charité envers le prochain, Perfection à laquelle nous devons tendre, Soin de cacher les bonnes œuvres, Que votre nom soit sanctifié, Que votre règne arrive, Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel, Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour, Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, Ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal, et Phénomènes possibles en cas de possession démoniaque et signes de délivrance.